L’architecte comme le réalisateur est un homme qui réalise, rend effectif, fait exister. Tout comme le réalisateur imprime la pellicule d’un film de la lumière de son imaginaire, de sa perception sensible d’une histoire pour nous en livrer sa vision, nous aimons l’idée d’imprimer la pellicule du vécu des hommes qui nous demandent de rendre intelligible l’ébauche de leur scénario de vie.
Pour ce faire, nous espérons sans cesse le bon cadre, le meilleur objectif, la bonne lumière, le bon rythme, la bonne séquence, les meilleurs effets ; tous ces paramètres sont indispensables à la conception d’un univers compréhensible, à la matérialisation d’une vision, au rendu d’une émotion, comme un beau film. Nous envisageons des œuvres de vie où les spectateurs deviennent les acteurs révélant les scénarios, les intrigues que nous avons imaginés avec eux. Nous cherchons à faire évoluer nos personnages dans des espaces vivants où les matières, la lumière, les vides, les pleins, les silences et la musique sont des acteurs à part entière qui donnent la réplique, provoquent, secondent, transcendent l’acteur principal dans son histoire quotidienne. Nous aimons croire que nous ne fournissons pas un décor inerte dissocié du scénario qu’il est censé exalter.
Tout comme Kubrick envisage le cinéma, Qbrik envisage que l’architecture doit en priorité impressionner le spectateur, non uniquement pour produire beaucoup d’effet sur l’esprit mais bien pour laisser une trace sur un support sensible,…l’homme